A l’attention du Ministre des Solidarités et de la Santé,
Des milliers de sages-femmes manifestent depuis plusieurs semaines pour faire entendre leur détresse et leurs mauvaises conditions de travail. Beaucoup d’entre elles sont épuisées par des journées ou des nuits interminables et l’enchaînement de gardes.
Le manque cruel de moyens humains et matériels, la mise sous silence de la réalité de leur métier et les faibles salaires poussent une partie d’entre elles à crier leur colère ou pire à jeter l’éponge.
Pourquoi c’est important ?
Une sage-femme qui a étudié pendant 5 ans, avec des responsabilités aussi élevées que de donner la vie n’a pas les moyens financiers, humains et matériels pour garantir la santé des mères. Car c’est bien de cela qu’il s’agit. La santé et le bien être des femmes enceintes et des couples sont directement menacés par une offre qui se dégrade de jour en jour.
Dans certaines maternités en France, elles ne sont que 3 sages-femmes pour 10 femmes enceintes. Si une complication médicale se déclare pendant un accouchement, ce sont toutes les femmes enceintes et leurs bébés qui sont impacté.es.
Rejoignons les collectifs et les syndicats de sages-femmes et demandons à Olivier Véran, Ministre des Solidarités et de la Santé, de revoir ses priorités en octroyant :
- une augmentation significative des effectifs dans les maternités
- une reconnaissance du statut médical de sage-femme comme praticienne hospitalière dans la fonction publique
- une nouvelle revalorisation des salaires à la hauteur de leurs compétences
Du suivi gynécologique, à la naissance de l’enfant, jusqu’au suivi post accouchement, en quelques années, les compétences des sages-femmes se sont considérablement élargies.
Or, les effectifs minimums, suggérés et non imposés restent définis par des textes datant de 1998 où les tâches étaient bien moins lourdes. Des décrets de périnatalité, négociés depuis 2019, devaient rendre obligatoires ces effectifs minimums et surtout les augmenter. Mais le Ministre des Solidarités et de la Santé a enterré ces décrets !
Si nous sommes des dizaines de milliers à montrer notre soutien à toutes les sages-femmes de France, Olivier Véran n’aura pas d’autres choix que de nous entendre.