Dans la nuit du 9 au 10 avril, le géant du sucre Tereos a déversé 100 000 mètres cubes de pulpes de betteraves en décomposition dans le fleuve Escaut, dans le département du Nord. L’équivalent de 40 piscines olympiques, asphyxiant toute la faune aquatique sur leur passage et perpétuant le carnage jusqu’au coeur de la Belgique et des Pays-​Bas, pour se répandre enfin dans la mer du Nord.

Des dizaines de milliers de tonnes de poissons sont morts, de toutes tailles. Mais aussi des insectes, des œufs, des micro-​organismes, des espèces protégées…

Ce n’est pas la première fois que le groupe Tereos provoque des pollutions de cet ordre : en février dans l’Oise, en avril dans l’Escaut, en mai à Val-​des-​Marais… Les incidents destructeurs se répètent et les contrôles de sécurité sont inopérants. Le géant est dans une position intenable, et a été contraint de reconnaître sa responsabilité dans la catastrophe du fleuve Escaut. Nous pouvons le faire flancher, l’obliger à reconnaître l’ensemble de ses responsabilités et à renforcer les contrôles sur ses sites.

Il ne se passe pas deux mois sans que Tereos ne mette en danger nos écosystèmes et notre santé. Il y a une semaine, une cuve d’environ 4 000 mètres cubes de vinasse s’effondrait sur un autre site, à Val-​des-​Marais, dans le département de la Marne. En février, c’était un énième bassin, qui n’a subi aucun contrôle de sécurité depuis près de quinze ans. En 2018, une fuite de fertilisant industriel issu de la betterave avait déjà pollué l’Oise…

Il ne suffira pas de réintroduire des poissons dans le fleuve Escaut pour que tout reparte comme avant. Ce qui est perdu en biodiversité n’est pas remplaçable. Le géant du sucre Tereos doit payer, et les contrôles doivent être renforcés pour empêcher un autre hécatombe écologique !

Et Tereos n’a pas le monopole des catastrophes industrielles : en septembre 2018, à Rouen, on se souvient de l’incendie de l’usine Lubrizol classée Seveso, mais on oublie l’incendie de l’usine Saipol. Il y a 3 jours seulement, une forte odeur de soufre envahissait l’Ile-de-France, et l’association Robin des bois pointe du doigt des installations des usines Total, en Seine-​et-​Marne et dans les Yvelines.

Ces affaires ne doivent pas être passées sous silence. Les industriels ne peuvent pas mettre en danger notre santé aussi régulièrement, aussi impunément. Il faut renforcer les contrôles et faire payer les pollueurs !

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