Le 24 avril 2013, au Bangladesh, l’usine de vêtements du Rana Plaza s’effondrait, tuant plus de 1 100 ouvrièr·es et faisant prendre conscience à la planète entière des abus de la « fast fashion ».
En 2020, depuis la crise du Covid, les principaux clients de ces usines refusent de payer leurs fournisseurs au Bangladesh, en Chine ou au Vietnam, alors même que les sommes en question concernent des commandes terminées, ou en cours de production.
Primark doit 273 millions de dollars.
C&A doit 166 millions de dollars.
Walmart doit 38 millions de dollars.
Cela se traduira inévitablement par des licenciements sans préavis ni indemnités, et des salaires non versés pour 4 millions de personnes, principalement des couturières. Elles ont besoin de ce salaire pour survivre !
Disons à ces entreprises qu’elles doivent respecter leurs engagements et payer le salaire de leurs fournisseurs !
Ces dernières semaines, des milliers d’ouvriers, dont certains gagnent à peine 100 dollars par mois, ont manifesté partout dans le pays pour exiger le paiement de leurs salaires. Sous la pression, les groupes Kiabi, Target et Zara ont été contraints de payer les commandes terminées ou encore en cours de production. Nous pouvons convaincre les autres !
Primark, C&A et Walmart veulent profiter de la crise pour bafouer leurs obligations en matière de droits humains. Le comble quand on sait les conditions déplorables dans lesquelles travaillent ces personnes et l’exploitation financière qu’ils subissent déjà tout au long de l’année. Exigeons aux grandes entreprises de la mode de payer leurs fournisseurs pour les commandes terminées ou en cours de production !